Point 1 :
Présentation géographique- la Bithynie/La Propontide et le Bosphore/Byzance/Chalédoine/L’accès vers Lemnos/La Méditerranée/Italie-Adriatique-Istrie [cartes]
Point 2 :
La Bithynie du royaume à l’Empire (voir Racine – Mithridate et Corneille - Nicomède)
Au début du IVe siècle Euphémie était une citoyenne romaine, chrétienne.
La Bithynie, occupée depuis l’Antiquité était devenue un royaume indépendant :
- 90-88 av. JC : Nicomède IV Philopatôr
- 88-85 av. JC : annexion par Mithridate VI roi du Pont
- 85-74 av. JC : Nicoméde III rétabli. Ce dernier se serait rapproché des Romains et de César (avec une histoire -ragot selon l’historien Suétone né vers 69-70 ap. J.C. au sein d’une famille appartenant à l’ordre équestre et qui occupa diverses fonctions auprès du pouvoir : « … Il fit ses premières armes en Asie, dans l’état-major du préteur Marcus Thermus ; ce dernier l’ayant envoyé en Bithynie chercher une flotte, il s’attarda chez Nicomède [Nicomède IV Philopator] et l’on ne fut pas sans dire qu’il s’était prostitué à son roi … L’histoire des Vies parallèles, Plutarque (vers 100-120 ap-JC) raconte l’expédition de César de manière plus neutre.
- En 74 av. JC, ce roi Nicéphore meurt sans héritier mâle et lègue au sénat romain son royaume : s’ensuivent des luttes mais on ira vers une intégration progressive de la zone dans l’empire romain et Nicomédie deviendra la capitale de la partie orientale de l’Empire au moment de la Tétrachie sous Dioclétien.
Le Royaume du Pont (conquis par les romains et intégré peu à peu) va être intégré aussi pour former Bithynie et Pont
Comme dans les autres zones de l’Empire, le christinanisme va se développer (d’un culte familial vers des groupes plus larges, de lieux de culte limités aux foyers à des premières églises, d’une organisation empirique vers une église en pleine structuration).
Pour la Bithynie, la correspondance de Pline le Jeune à Trajan (Livre X) arrivé comme gouverneur en septembre 111 pour y mourir en 113) donne de précieuses informations pour la période du début du 2ème siècle avec la lettre (et sa réponse) sur le sort à réserver aux chrétiens dans cette province romaine). On voit que les chrétiens étaient déjà très présents, mal acceptés par le pouvoir romain et déjà victimes de condamnations même si Trajan dit d’agir avec modération.
« Maitre, c’est une règle pour moi de te soumettre tous les points pour lesquelles j’ai des doutes… Je n’ai jamais participé à des informations contre les chrétiens ; je ne sais donc à quels faits et dans quelle mesure s’appliquent d’ordinaire la peine ou les poursuites … En attendant voici la règle que j’ai suivie envers ceux qui m’étaient déférés comme chrétiens. Je leur ai demandé à eux-mêmes s’ils étaient chrétiens. Réponse de Trajan (rescrit) (trad. de Marcel Dury)
« Mon cher Pline, tu as suivi la conduite que tu devais dans l’examen des causes de ceux qui t’avaient été dénoncés comme chrétiens car on ne peut instituer une règle générale qui ait pour ainsi dire une forme fixe. Il n’y a pas à les poursuivre d’office. S’ils sont dénoncés et convaincus, il faut les condamner, mais avec la restriction suivante : celui qui aura nié être chrétien et en aura par les faits eux-mêmes donné la preuve manifeste, je veux dire en sacrifiant à nos dieux, même s’il a été suspect en ce qui concerne le passé, obtiendra le pardon comme prix de son repentir. Quant aux dénonciations anonymes, elles ne doivent jouer aucun rôle dans quelque accusation que ce soit ; c’est un procédé d’un détestable exemple et qui n’est plus de notre temps. »
Passons à cohabitation entre Romains et Chrétiens (religions monoth. et polyth.)