LE TEMPS DES PERSÉCUTIONS

CHÉTIENS ET ROMAINS

 

ÉLÉMENTS POUR BÂTIR LE TEXTE

.... extraits de textes à intégrer 




La littérature est riche. D’excellents pages érudites et amusantes dans Louis Jerphagnon « L’homme qui riait avec les Dieux ».

 

Les relations pas si mauvaises

... pas plus que des persécutions innombrables

... mais une littérature de controverse : Celse (Discours véritable contre les chrétiens, vers 178 ap. JC) connu par Origène (Contre Celse), des attaques fondées par les paiens sur des accusations mensongères (culte des ânes, turpitudes sur enfants, inceste). Des traités de défense très justes (comme Justin de Naplouse) ou l’oeuvre « Octavius » de Minatius Felix qui fait s’opposer avec un arbitre les deux camps : le dialogue était possible. Plus tard viendront les apologétistes (Tertullien et Lactance). En fait pour beaucoup de Romains, l’attitude était une forme de mépris face « à des contes de bonnes femmes ».

 

Dans les faits il n’y a pas eu, entre 64 ap. JC et le milieu du IIIe siècle, des persécutions continues mais quelques périodes dures entrecoupés de paix et bonne intelligence. Les milieux impériaux ont été attirés aussi par la nouvelle religion. Culte réservé aux « niais, âmes viles, imbéciles, esclaves, pauvres femmes et enfants où il brosse un tableau à charge de Dioclétien et de Galère.


Article de Yannick Thiels (université Saint-Louis – Bruxelles) Revue interdisciplinire d’études juridiques (2010), p. 179-206 : la critique des mouvements religieux minoritaires. écrits polémiques ; divergences philosophiques (polythéisme contre monthéisme, raisons sociologiques (chrétiens cachés, en marge avec refus du service militaire d’où plus tard persécutions des soldats chrétiens – Afrique) et du service public d’où risque de vivre « hors société » au moment où commencent des menaces barbares ; accusations folkloriques ».

 

LES PERSÉCUTIONS

 

Jusqu'au milieu du IIIème siècle, les persécutions sont inegales : on est loin d’une réelle volonté politique (première alerte en 64, après l’incendie de Rome) 

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En 249, intervient un changement radical : « La situation change, en décembre 249, lorsqu’un édit de l’empereur Dèce prescrit à tous les habitants de l’Empire la participation à une supplication pour le salut de celui-ci, une cérémonie qui comporte un sacrifice ou un rite de la religion traditionnelle. » (Maraval, APMC, p. 15) ; dès lors le refus d’obéir est considéré comme aveu de christianisme et mène à la condamnation ; cette politique cesse en 250 – Dèce décède en 251. A partir de 257, l’empereur Valérien déclenche une nouvelle persécution jusqu’en 259

  

ensuite période de paix jusqu’à 303

  

Enfin, en 303, sous Dioclétien, débute la Grande Persécution, sur laquelle nous allons nous arrêter car elle concerne directement Euphémie de Chalcédoine.

  

 

 

La Grande persécution de 303-304 (les 4 édits)

 

l’Histoire ecclésiastique d’Eusèbe de Césarée, livre X.

Citer le texte......



......Nous avons aussi du même Eusèbe le traité « Contre Hiéroclès » qui nous parle de ce personnage cité par Lactance comme Priscillanus....



Vers les quatre édits


Les raisons sont intimement liées à la place qu’avait pris le christianisme, perçu comme un danger, ainsi qu’à l’évolution de la fonction et du culte de la personne impériale. Brèves remarques sur l’incompatibilité entre la conception chrétienne et le système politico-religieux des Romains ; montée en puissance de la divinisation de l’Empereur avec Dioclétien et la tétrarchie.



Les chrétiens, comme le dit Eusèbe, ont été associés au monde romain : « ...On en trouverait la preuve dans des actes de bienveillance des princes envers les nôtres, à qui ils confiaient même le gouvernement des provinces et qu’ils dispensaient de l’angoisse relative aux sacrifices, à cause de la grande sympathie qu’ils éprouvaient pour notre doctrine …. On pouvait voir aussi de quel accueil elle était honoré, par tous les procureurs et gouverneurs, les chefs de chaque Eglise. Comment, d’autre part, pouvoir décrire ces rassemblements d’hommes des innombrables et les multitudes présentes aux réunions dans chaque ville et les assemblées remarquables dans les maisons de prière ?

Mais part de responsabilité des chrétiens : « par suite de la pleine liberté, nos affaires tournèrent à la mollesse et à la nonchalance. Nous nous jalousions les uns les autres, nous nous lancions des injures et pour un peu nous nous serions fait la guerre les uns aux autres … l’hypocrisie maudite et la dissimulation avait atteint le plus haut point de la méchanceté. »



Rappel des 4 édits (en dehors de mesures à l’encontre des soldats vers 285 :

Le premier (début 303) ordonne de raser au sol les églises, de jeter les textes au feu – raison qui explique la perte de nombreux témoignages -, d’interdire les réunions,

  

Le second, du printemps 303 ordonne de jeter en prison les chefs des églises,

  

Le troisième, d’août 303, vraisemblablement celui qui concerne Euphémie, force à sacrifier aux dieux romains, (voir ce que dit Marrou)

  

Le quatrième, de début 304, prescrit à tous, universellement et dans chaque ville, de sacrifier et de faire des libations aux idoles.

 

À développer......



Ensuite, édit de tolérance de Galère en 311 et en 313 (édit de Milan), Constantin va inaugurer une nouvelle politique qui perdurera (en dehors de Julien l’Apostat) qui reconnaît le christianisme comme religion d’état. Milan ne règle pas tout et ce n’est que lentement…..